Investir dans l’immobilier locatif est une option intéressante pour diversifier ses sources de revenus. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les notions liées à ce type d’investissement, notamment celle de rentabilité locative nette.
Dans cet article, nous vous expliquons comment calculer cette rentabilité et quelles sont les charges à prendre en compte.
Définition de la rentabilité locative nette
La rentabilité locative nette correspond au rapport entre les revenus locatifs nets générés par un bien immobilier et le coût total de l’investissement. Elle permet d’évaluer la performance d’un investissement locatif, en tenant compte des revenus perçus mais aussi des charges et des frais supportés par le propriétaire.
Ainsi, plus la rentabilité locative nette est élevée, plus l’investissement est jugé performant et rentable. Néanmoins, il ne s’agit pas du seul critère à considérer lorsqu’on souhaite investir dans l’immobilier locatif, car elle ne prend pas en compte la valorisation du bien, ni les avantages fiscaux éventuels.
Les éléments à prendre en compte pour le calcul
Pour calculer la rentabilité locative nette, il convient de distinguer deux catégories d’éléments : les revenus locatifs et les charges supportées par le propriétaire.
Les revenus locatifs
Il s’agit du montant total des loyers perçus sur une année. Pour le calculer, il suffit de multiplier le montant mensuel du loyer par douze. Attention cependant à prendre en compte les éventuelles périodes de vacance locative (absence de locataire), qui peuvent impacter la rentabilité.
Les charges et frais liés à l’investissement
Le calcul de la rentabilité locative nette nécessite de tenir compte de plusieurs types de charges :
– les charges non récupérables : ce sont les dépenses que le propriétaire ne peut pas imputer au locataire, telles que certaines taxes ou les travaux d’entretien courants.
– les frais de gestion locative : si vous décidez de confier la gestion de votre bien à un professionnel, cela engendrera des coûts supplémentaires.
– les frais de financement : ils représentent les intérêts d’emprunt et autres frais liés au crédit immobilier souscrit pour acquérir le bien.
Comment calculer la rentabilité locative nette ?
Une fois que vous avez identifié les différents éléments à prendre en compte, le calcul de la rentabilité locative nette est assez simple. Voici la formule à appliquer :
Rentabilité locative nette = (Revenus locatifs – Charges) / Coût total de l’investissement x 100
Par exemple, imaginons que vous achetez un appartement d’une valeur de 200 000 euros, avec un apport personnel de 40 000 euros et un crédit immobilier de 160 000 euros. Les charges non récupérables s’élèvent à 1 500 euros par an, les frais de gestion locative à 800 euros par an, et les intérêts d’emprunt à 2 000 euros par an. Le montant mensuel du loyer est de 900 euros.
Dans ce cas, le calcul serait le suivant :
Revenus locatifs annuels = 900 x 12 = 10 800 euros
Charges annuelles = 1 500 + 800 + 2 000 = 4 300 euros
Coût total de l’investissement = 200 000 euros
Rentabilité locative nette = (10 800 – 4 300) / 200 000 x 100 = 3,25 %
Quel taux de rentabilité locative nette viser ?
Il n’existe pas de réponse universelle à cette question, car le taux de rentabilité locative nette dépend de nombreux facteurs tels que la localisation du bien, son état, ou encore la demande locative. En général, on considère qu’un taux de rentabilité nette supérieur à 4 % est intéressant pour un investissement locatif.
Néanmoins, il est important de se rappeler que la rentabilité locative nette n’est pas le seul critère à prendre en compte lors de l’évaluation d’un investissement. Il faut également considérer la qualité du bien, sa capacité à générer de la plus-value à long terme, ou encore les avantages fiscaux associés.
Le calcul de la rentabilité locative nette est un élément clé pour évaluer la performance d’un investissement immobilier locatif. En tenant compte des revenus locatifs et des charges supportées par le propriétaire, vous pouvez déterminer si l’opération est rentable et adaptée à vos objectifs financiers. Cependant, n’oubliez pas de prendre en considération d’autres critères tels que la qualité du bien, sa valorisation potentielle et les avantages fiscaux liés à l’investissement.